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3 bonnes raisons de ne plus envoyer les enfants au coin (validées par les neurosciences)

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Coin, isolement et neurosciences

 

Le coin (time-out en anglais) est sans doute la méthode disciplinaire la plus utilisée par les parents et est souvent recommandée de la bouche même des pédiatres et des experts en développement de l’enfant.

Mais le coin est-il bon pour nos enfants ? Est-il efficace ? La réponse est négative si l’on s’en réfère aux dernières recherches en neurosciences.

Des études sur la neuroplasticité (la capacité du cerveau à s’adapter) ont démontré que des expériences répétées changent la structure physique du cerveau. Etant donné que les interactions disciplinaires entre parents et enfants représentent la plus grande part des expériences enfantines, il devient vital que les parents reconsidèrent profondément la manière dont ils répondent aux comportements inappropriés de leurs enfants.

Les neurosciences ont montré que les enfants apprennent, grandissent, se sentent en sécurité et s’épanouissent quand ils ressentent une connexion avec les personnes qui s’occupent d’eux, quand ils se sentent compris, soutenus, validés, quand ils ressentent de l’appartenance et de l’importance.

On ne peut pas influencer un enfant de manière positive tant qu’on n’a pas créé une connexion authentique, sincère avec lui. La plupart du temps, il est plus efficace d’arrêter de se focaliser le comportement inapproprié et de plutôt penser à nourrir la relation, à restaurer le lien rompu.

La connexion crée un sens de sécurité (affective et physique) et d’ouverture. Les punitions, les leçons de morale, les humiliations ou les reproches vont quant à eux pousser à la fuite, aux jeux de pouvoir ou à la résignation.

Discipline est plutôt synonyme d’enseignement que de punition.

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Conséquences du « coin » et de l’isolement

 

1. Sentiment de rejet et d’amour conditionnel

 

Dans la plupart des cas, la première conséquence de la mise au coin est l’isolement. La mise au coin enseigne aux enfants qu’ils seront forcés à rester seuls quand ils font une erreur ou quand ils connaissent un moment difficile (comme le fait d’être submergé d’émotions ou de stress).

 

L’isolement est souvent vécu comme un rejet, particulièrement chez les plus jeunes.

Par ailleurs, le coin communique l’idée aux enfants qu’ils ne sont dignes d’intérêt que quand ils sont tranquilles et sages, que les parents n’acceptent d’être là AVEC eux et POUR eux que dans ces conditions.

 

Le problème est que les enfants ont un profond besoin de connexion. Des décennies de recherche sur l’attachement ont démontré que nous avons tous besoin d’être physiquement proches et apaisés par les personnes qui s’occupent de nous, tout spécialement dans nos moments de détresse. Or les parents ont tendance à envoyer les enfants se calmer dans leur chambre ou sur la « chaise des punis » quand ils perdent le contrôle de leurs émotions, ceci ayant pour résultat que les enfants souffrent seuls en cas de détresse émotionnelle.

 

 

2. Enclenchement des mêmes mécanismes cérébraux que lors de violences physiques

 

Quand les enfants sont submergés par leurs émotions, ils ont tendance à se comporter de manière inappropriée : leur comportement masque leur besoin initial. L’expression d’un besoin ou d’un sentiment intense débouche alors sur une attitude agressive, irrespectueuse ou encore non coopérative… mais celle-ci est simplement la preuve que l’enfant n’a pas encore construit ses capacités à s’auto-réguler.

 

Les comportements inappropriés sont souvent des tentatives de (re)connexion et des demandes de l’enfant envers l’adulte pour que ce dernier l’aide à se calmer.

Quand la réponse parentale consiste à isoler l’enfant, un besoin instinctif et physiologique de l’enfant n’est pas comblé.

 

Il se trouve même que les scanners cérébraux ont révélé que la souffrance relationnelle (celle causée par l’isolement pendant une punition) active les mêmes mécanismes cérébraux que la souffrance physique (celle causée par une fessée ou tout autre forme de violence physique).

 

 

3. Inefficacité disciplinaire et éducative

 

Mais par-dessus tout, le coin est inefficace dans sa dimension disciplinaire : celle de changer les comportements.

Les parents pensent peut-être que l’isolement calme les enfants et les fait réfléchir sur leurs comportements. Mais la plupart du temps, le coin et l’isolement suscitent la colère chez les enfants qui se trouvent alors encore plus submergés d’émotions incontrôlables.

Dans ces conditions, ils ne peuvent pas s’auto réguler, ni penser à ce qu’ils ont fait de mal mais ils vont plutôt ruminer l’idée selon laquelle leurs parents sont méchants de les avoir punis.

 

Quand un enfant ne pense plus qu’à ses parents en qualité de méchants ou d’injustes, il ne peut pas développer ses capacités d’empathie ou de résolution de problèmes non violente. Avoir recours au coin et à l’isolement prive les enfants d’une occasion de construire des compétences humaines que d’autres types de discipline tendent à privilégier.

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Quelles alternatives au coin ?

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La prochaine fois que les parents devront faire preuve de discipline, pourquoi ne pas envisager un temps de reconnexion (time-in en anglais) : s’asseoir avec l’enfant, lui parler doucement et calmement, l’écouter, le réconforter sans nier sa douleur ou sa détresse.

 

Dédier un peu de temps à l’enfant pour l’aider à se calmer peut lui être extrêmement profitable, surtout si ce temps est mis à profit pour lui enseigner comment se calmer et repenser à son comportement.

 

Ce type de réflexion ne peut s’accomplir que dans la relation, pas dans l’isolement et c’est d’autant plus vrai avec de jeunes enfants.

Ce type de discipline respectueuse est beaucoup plus efficace et gratifiante pour le parent et l’enfant sur le long terme.

 

L'article suivant nous parle des 7 alternatives au coin

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