PARENTALITE BIENVEILLANTE
MA VISION DE LA PARENTALITÉ BIENVEILLANTE
Bien éloigné du laxisme, c'est une éducation dans l'amour et la communication non violente, dans la discipline juste, dans la bonté/bienveillance et la fermeté en équilibre,
pleine de respect réciproque et familial, agrémentée de douceur pour une ambiance davantage sereine...!
C’est une éducation qui demande un réel investissement de la part des parents de sorte à pouvoir offrir patience, écoute, empathie, compréhension, soutien et qui nécessite d’accepter de se remettre en question, lorsque cela s’avère nécessaire.
Avant d'aborder le thème de l'éducation bienveillante, j'aimerais vous exposer les 4 grands types d'éducations le plus fréquemment rencontrés :
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- l'éducation autoritaire : celle que la plupart d’entre nous connaissons et avons reçue. Elle utilise beaucoup d’obligations et d’interdits. Le cadre est très strict et les enfants ont peu de marche de manœuvre. Le cadre est rassurant pour l’enfant car il donne des repères fixes, mais à être trop rigide, il étouffe l’enfant qui perd sa spontanéité. Le but est l’obéissance et les enfants possèdent peu de choix. Il s’agit d’un système alliant punitions et récompenses. L’enfant n’ayant pas son mot à dire, il n’a pas accès à ses émotions puisqu’elles dérangent. Le parent se place en supériorité par rapport à l’enfant. Le parent sait, l’enfant fait. Le parent contrôle l’enfant. Il s’agit de soumission. Le but est d’obéir. L’objectif est à court terme, l’enfant doit faire ce qui est demandé dans l’instant, sans faire appel à son jugement. A long terme, l’enfant manquera de connaissance de lui et donc de confiance en lui.
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- l’éducation permissive/laxiste : l’enfant n’a pas de cadre. Il est maître à bord, toutes ses exigences sont assouvies. Le parent est surprotecteur, et tente d’éviter à son enfant de vivre les aléas de la vie et les émotions négatives. Il ne supporte pas de voir son enfant contrarié et souffrir. Ainsi, en empêchant son enfant d’être confronté à la frustration, la colère, la tristesse ou la peur, il en fera un enfant anxieux, ne sachant pas gérer ses émotions. A trop le couver, le parent l’empêche de faire face à ses émotions et l’enfant ne saura donc pas qu’une émotion est transitoire et qu’elle se dépasse. Le parent donne beaucoup d’amour, trop, et étouffe l’enfant. Le parent donne trop de place à l’enfant qu’il place au dessus de lui. Le parent s’oublie au profit de l’enfant. L’enfant sera en insécurité constante face à ce manque de cadre. L’enfant demande/exige et le parent fait. Là aussi les objectifs sont à court terme: Eviter tout inconfort à l’enfant et répondre à tous ses désirs. L’enfant n’aura pas non plus confiance en lui puisqu’il n’aura pas appris à gérer ses émotions ni à faire seul.
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- l’éducation négligente : là non plus il n’y a pas de cadre. L’enfant est livré à lui même. Le parent s’en désintéresse et n’exprime rien. L’enfant ne reçoit ni affection, ni exigence. C’est le cas extrême de l’indifférence. L’enfant n’a aucune prise et aucun lien avec son parent. Il est seul. Autant dire que pour la construction et l’estime de soi, il n’a pas beaucoup de leviers auxquels se raccrocher!
- L'éducation bienveillante : C'est une éducation dans l'amour et la communication non violente, dans la discipline juste, dans la bonté/bienveillance et la fermeté en équilibre.
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Pleine de respect réciproque et familial, agrémentée de douceur pour une ambiance davantage sereine...! C’est une éducation qui demande un réel investissement de la part des parents de sorte à pouvoir offrir patience, écoute, empathie, compréhension, soutien et qui nécessite d’accepter de se remettre en question, lorsque cela s’avère nécessaire.
Cheminer vers une éducation bienveillante est exigeant, dérangeant, même bousculant, et cela nécessite de se remettre en question.
J’ai moi-même puni, j’ai envoyé au coin, j’ai crié, j’ai fait du chantage à mes filles. Mais je me rendais bien compte que tout cela était inefficace et que ce n’était pas cohérent avec ma manière de les aimer. Je me suis alors renseignée, je lis (beaucoup), j’avance pas à pas, j’ai même ouvert ce blog pour ancrer mes expériences et mes lectures. Et en tant que maman chrétienne je me suis penchée sur ce que disait la Bible à ce sujet. Et voici quelques versets qui parlent de l'éducation :
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Ephésiens 6, 4 : » Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur. »
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proverbes 1, 26-27 : » Elle (la mère) ouvre la bouche avec sagesse, Et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, Et elle ne mange pas le pain de paresse. »
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colossiens 3, 21 : « Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent."
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colossiens 3, 23: « Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes »
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Deutéronome 11,18-21: « Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. Et alors vos jours et les jours de vos enfants, dans le pays que l’Eternel a juré à vos pères de leur donner, seront aussi nombreux que les jours des cieux le seront au-dessus de la terre."
Galates 5, 22: » Mais le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, 23 la douceur, la maîtrise de soi. La Loi ne condamne certes pas de telles choses".
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Tous ces versets nous montrent bien que nous devons agir avec bienveillance envers nos enfants, les respecter, être des exemples de patience, de douceur et de maîtrise de soi... et les enseigner dans les instructions de Dieu.Par conséquent, au lieu des châtiments corporels, des fessées et autres paroles dévalorisantes, mieux vaut dire à un enfant quand il fait une bêtise, de demander pardon, de montrer comment faire ou qu’il cherche comment réparer quand c’est faisable. Mieux vaut le discipliner dans la paix en faisant une remontrance juste et réfléchie, et de manière non violente mais sereine. Toujours montrer un amour familial et sain inconditionnel est primordial. Et parler le langage d’amour principal (de manière saine) de l’enfant est important, même essentiel pour un développement serein.
Dire stop plutôt que non autant de fois que nécessaire, être clair dans nos paroles avec des phrases courtes, éviter l’usage de verbes à l’impératif. Fixer des limites dans un cadre défini et sécurisant.... Parler fermement, sans hurler, sans crier, tout en restant dans une attitude remplie d’écoute, d’amour et d’empathie (compréhension de l’enfant de ses besoins et ses émotions).
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Jésus depuis la Nouvelle Alliance qu’il est venu établir, nous enseigne l’amour, le pardon, la paix, la grâce. La seule fois où on voit Jésus frappant, c’était avec un fouet, non pas pour frapper les gens, mais pour renverser les stands des marchands dans le temple ; de plus les marchands volaient les clients et vendaient des bêtes à défauts alors que les bêtes devaient être sans défaut pour les sacrifices au temple. Jésus n’a jamais été violent, c’était Dieu fait homme, doux et ferme, riche en bonté.
Franchement, répondons à cette question: est ce que Jésus a frappé une personne, un petit enfant? NON! Alors si nous prenons Jésus comme modèle nous devons le prendre entièrement et pas seulement qu’une part, donc ne pas frapper.
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Discipliner oui mais dans l’amour. Utiliser l’expression « je te punis » c’est diminuer l’enfant, voire lui porter une condamnation, tandis que dire «tu vas avoir une discipline» (c’est dans l’optique d’apporter quelque chose de meilleur pour le bien être de l’enfant) n’est pas condamnant mais valorisant.
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Dans éphésiens 6, 4 , "Et vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur", « corriger » utilisé dans de nombreuses traductions, comporte les notions d’enseigner, d’instruire moralement, d’exercer la discipline, de donner une remontrance, un avertissement et non pas de châtier.
​Par ailleurs, dans proverbes 13, 24, "N'épargne pas la correction à l'enfant; Si tu le frappes de la verge, il ne mourra point", le bâton (la verge) mentionné n’est pas un réel bâton pour frapper mais une houlette (instrument de berger) pour guider sur une voie ou empêcher ou du moins éviter l’égarement.​
Dans la Bible, à part dans les livres des Proverbes et Deutéronome, il n’est pas question de châtiments corporels. Mais c’était sous l’ancienne alliance, avec le talmud et la loi du talion… loi de vengeance et non de pardon, loi de condamnation et non de grâce… Et tout cela m'a fait beaucoup réfléchir….Quel type d'éducation ai-je envie de donner à mes enfants? Quel est l'exemple que je veux leur donner?
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Alors comment éviter les caprices du tout petit enfant ?
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Il est à noter que souvent de 0 à 3 ans environ, il s’agit d’un besoin et non d’un caprice mais l’adulte interprète souvent mal… Après 3 ans c’est souvent encore l’adulte qui interprète mal un élément,…Quand on dit non, pourquoi vouloir absolument arrêter son caprice, le tout petit enfant ne sait pas encore exprimer correctement ses émotions, il s’exprime en faisant le « caprice » il peut le continuer seul, le mieux étant accompagné, ou en câlin dans les bras, avec doudou si besoin, ainsi il « videra son sac » puis sera plus détendu.
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Donner à l'enfant une bonne alimentation.
Éviter l’exposition aux écrans et éviter les films, éviter l’exposition aux ondes.
Repérer les besoins: l’enfant fait un caprice : a-t-il soif, faim, besoin d’un câlin, a-t-il été surmené, manque-t-il de sommeil, a-t-il besoin d’une sieste, d’être porté, essaie-t-il d’attirer l’attention ? A-t-on respecté les « périodes sensibles Montessori »? a-t-on créé un environnement adapté ? ....
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Pour nous adultes, lorsque nous faisons une bêtise, une erreur (et on en fait tous !) y a-t-il quelqu’un qui nous donne des claques?! Alors pourquoi on donner ? les enfants sont les biens les plus précieux, innocents, vulnérables que Dieu nous a confiés. Il faut les protéger et les éduquer, pas les dresser ou les humilier! Et pour ce faire, il existe plusieurs moyens pour favoriser la communication non violente:​
– donner un choix à l’enfant​
– la demande de pardon​
– réparer la bêtise, ou aider à réparer
​– chercher un verset dans la Bible
​– parler du sujet dans la paix​– prier avec l’enfant pour telle situation, conflit, communication....​
– l’avertissement si telle bêtise, telle discipline en dernier recours​
– réfléchir s’il y a eu un élément déclencheur (école, problème, soif, faim, fièvre, malentendu, etc…)
​– respecter les périodes sensibles (découvertes par Montessori, il y en a de 0 à 6 ans, de 6 à 9 ans, de 9 à 12 ans, de 12 à 15 ans, et de 15 à 18 ans essentiellement)
​- Chercher des causes au problème, essayer de comprendre. Comprendre ce n’est pas tolérer ou approuver mais essayer de comprendre peut permette d’éviter les situations problématiques et faire avancer dans le droit chemin en lui expliquant le bien selon les commandements de Jésus et la vie familiale et en société.
​– Lui apprendre les bonnes manières et le respect d’autrui, et aussi les commandements de Christ en étant déjà nous même des modèles. Pour cela méditons la Parole de Dieu et mettons-la en pratique.
​– Isoler ? L’isolement près des parents, pour permettre un temps de réflexion sur la situation pourquoi pas, mais pas pour dire « je te laisse seul car tes cris me sont insupportables» ce n’est à mon sens, pas la bonne solution. La réflexion peut se faire seul ou accompagné; selon son âge, il peut rechercher dans le Nouveau Testament des passages clés, dans un dictionnaire la définition de mots tels que "aimer, pardonner, réparer...", lire un mini livre approprié sur l’importance du pardon, de l’amour,....(selon un livre sur la communication non violente, l'isolement ne doit pas excéder 1 minute par âge de l’enfant, et retenons qu'avant 6 ans, il n'a pas de notion de la durée du temps)Et surtout si on isole l'enfant, il doit rester dans une pièce où il y a les parents toujours dans la bienveillance et un grand respect envers l’enfant! Il ne faut jamais enfermer un enfant car cela est traumatisant et peut provoquer de la claustrophobie à l’age adulte.
​– faire des phrases courtes et précises
– pour les petits privilégier le mot « stop » à "non". L’intonation est différente on prévient au lieu de gronder, le visage est serein et ferme mais pas méchant
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– éviter l’utilisation de la négation chez un tout petit (moins de 3 ans le cerveau ne peut comprendre la négation) par exemple dire « tiens moi la main » plutôt que « ne lâche pas la main ».​
– Cultiver l’humilité (parfois le parent qui a tord devrait reconnaître son erreur, demander pardon) l’exemple est un apprentissage quotidien oh combien enrichissant! L’enfant prend ses parents pour modèle.
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– faire attention de toujours informer le conjoint de l’évènement problématique qu’il y a eu et de la discipline choisie ou à choisir pour l’enfant dans cette circonstance, cela afin d’être en total accord. Un enfant qui voit que papa et maman disent la même chose, comprend vite qu’il ne peut pas faire diversion/division sur le sujet, il réalise qu’il y a une bonne communication; cela est important pour le bien être de la famille.
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- lui faire connaitre sa valeur à nos yeux.
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– Ne pas utiliser de termes négatifs et péjoratifs, pas de paroles dévalorisantes.
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– Parler, ne pas crier.
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– Lui expliquer que si on dit non c’est parce qu’on l’aime, et qu'on ne peut pas dire oui à tout et n’importe quoi.
– L’écouter, Il a des choses à nous dire. Il est essentiel pour un parent d’être à l’écoute de son enfant, encore plus en situation de « crise ».
– Établir une liste des règles à respecter avec des pictogrammes. Le faire participer à l’élaboration des règles et/ou consignes.
– Ne pas donner de fessées ou de claques. Ça ne lui enseigne pas l’obéissance.En effet, qu’est ce qui apprend le mieux à un enfant dans la situation ci-contre ? « ne casse pas le jouet de ton frère » : donner une fessée et dire « va dans ta chambre », ou lui dire de remplacer le jouet de son frère en donnant un des siens ou lui racheter et lui faire savoir l’importance du pardon, de la valeur des choses. La fessée et la violence verbale ou physique apprennent la domination et n’apprennent pas la responsabilisation… elles induisent un comportement soit violent soit passif.
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– responsabiliser au fur et mesure de l’âge et de la maturité de l’enfant : « ton geste lui a fait mal, que peux tu faire pour réparer? »
- Parler de nos émotions
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- établir des routines....
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Dans cette optique la vison de l’éducation change :
- elle se fait non violente, respectueuse,
- elle apprend à choisir le bien plutôt que le mal et cela par l’amour,
- elle apprend à responsabiliser (tout acte mauvais à des conséquences néfastes choisissons donc le bien) en considérant la valeur de chacun,
- elle apprend à se respecter entre parents (pas de désaccord car accords pré-établis, et s’il y a il besoin de relever d’autres points ils sont résolus dans la paix et la sagesse),
- elle apprend à se respecter entre enfants (on se réconcilie),
- elle apprend à mieux se respecter entre parents et enfants.
Voici quelques pistes de paroles données avec respect pour amener sur une bonne voie.... :
– comprendre l’émotion (l'émotion est compréhensible mais pas toujours le comportement, car savoir dire une émotion permet ensuite de l’exprimer de manière saine et appropriée sans causer du tord à soi même ou aux autres
– dire « tu as mal agis » (plutôt que t’es pas gentil), on ne doit pas dire ou faire cela etc…
– dire « comporte toi bien » (plutôt que dire « sois sage »)
– dire « ce comportement n’est pas bien » plutôt que « t’es méchant »
– dire « reste calme » plutôt que « arrête de crier »)
– dire « mieux vaut réparer ton erreur autant que c’est possible » plutôt que « tu fais que des bêtises »
– dire nous allons trouver une solution, veux tu chercher seul la solution, as tu besoin d’aide ? »
– dire « tu vas trouver la bonne solution pour remédier au problème car tu en as la capacité. Si tu as besoin d’aide on est là »
– dire « tu vas pouvoir faire face à ce différent »
– « tu devrais pardonner, c’est bon aussi pour toi car le pardon libère, toi et les situations, on peut prier pour cela »
– montrer l’exemple en tant que parents! demander pardon devant les enfants (sans forcément entrer dans les détails)....
....Et quelques idées d’activités à réaliser en famille pour la communication non violente:
- fabriquer une bouteille de retour au calme
- un imagier
- une roue des émotions
- la langue des signes
- jouer à la pâte à modeler (ça aider à canaliser et évacuer les émotions sans les faire-criser, semblable au balles dites « anti stress »)
- jouer avec des figurines, playmobils... pour parler des émotions, des problèmes, des situations etc dans la paix
- Jouer à cache cache dans un endroit de la maison, bien sécurisé et sous surveillance
- Lire, faire du coloriage, du tricot ou du crochet en famille! lire ça détend et il y a des supports pour tous les âges et niveaux